mercredi 3 septembre 2008

Corse 101

Par quoi commencer... Premièrement (et évidemment), la nature est magnifique. On appelle la Corse l’Ile de beauté. C’est le paradis ou l’El Dorado, on se croirait dans un décor de cinéma (on s’arrêtait au bord de la route pour regarder le paysage, et les montagnes, et la lumière, et la mer, c’était tellement beau, que ça n’avait pas l’air vrai!) Il fait chaud là-bas, (en 20 jours, il a plu 5 secondes), c’est très aride (le char était pas mal poussiéreux), ça sent bon (indescriptible, une genre d’odeur de fleurs séchées, et dans les montagnes ça sent le pin). Il y a des citrons et des figues qu’on peut manger à même les arbres. La première semaine j’ai eu les lèvres fendues par le vent, le soleil, la mer... et l’excès de charcuterie. Je me suis bourrée de saucisson (le lonzu, la figatelle... oh my god... j’en ai ramené et je les ai accroché au plafond dans ma cuisine!). On est allé se baigner à chaque jour dans une eau la plupart du temps turquoise (même dans les rivières!), on a fait les lézards sur les plages... Je suis bronzée, c’est incroyable (pour ceux qui se le demandent, j’ai fait du topless, mais pas assez pour avoir les boules brunes).

Vous souvenez-vous de la maudite toune de Petru Guelfucci «Coooooooorsiiiicaaaaaaaa»... J’avais à peu près 10 ou 11 ans quand c’est sorti il me semble... ma mère avait acheté la cassette. Le vidéoclip de la toune montrait à vol d’oiseau les montagnes de Corse. Ça m’avait marqué, je me souviens très bien qu’à ce moment-là je m’étais dit que peut-être j’irais un jour... à la même époque, dans les cours de géographie, (que j’ai très mal retenu : il y a un mois je pensais que la Corse appartenait à l’Italie... des choses qui arrivent...) je rêvais de la Corse, je savais parfaitement où c’était (Merci Petru). Je ne pensais plus vraiment à la Corse depuis quelques années, parce que c’est tellement loin de Montréal. Méchant voyage de partir du Québec pour aller en Corse (d’ailleurs, les Corses qui ont reconnu mon accent m’ont dit qu’ils ne voyaient pas beaucoup de Québécois passer par chez eux... J’en ai quand même rencontré 3 : un couple de retraités et un gars de Québec, qui avait perdu son accent depuis qu’il s’était établi en Corse, il y a 25 ans (wow)). Entoucas. J’ai eu la toune de Petru Guelfucci dans la tête pendant tout le voyage, (et je n’ai pas eu besoin de me souvenir des images du videoclip...), mais je l’ai entendu autrement : allez sur internet écouter les polyphonies Corses. Malade. Un soir, on était au camping dans la montagne (comme chaque soir... sans commentaire... (bon, c’était pas si pire, sauf sur la fin)) et on digérait nos figatelles en sirotant un bon verre de Casanis. Il y avait une fête dans le village en bas et on entendait les hommes qui chantaient. On a regardé les étoiles filantes. J’en ai vu 5. Ça chantait encore quand on s’est couché.

On est revenue depuis deux jours à Bonnelles : il pleut, il fait frette, et on s’endort au doux bruit des scooters.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci beaucoup pour cette belle et fidele description des beautés de mon île, de sa douceur de vivre, d'un coup je me sens completement homesick !!
je suis maintenant expatriée en islande, et je n'ai jamais autant eu le mal du pays: c'est le climat le plus dur, le plus déprimant que j'ai jamais vu...
Il faudrait vraiment que les gens viennent plus en corse au lieu d'aller a tahiti, parce qu'on a les belles plages et en plus on a le reste!
une corse nostalgique