lundi 29 décembre 2008

Dernier billet de l'année




















«En Alsace, on se bourre la face», je ne sais pas si c’est le slogan de la région, mais wow, je trouve que ça lui va bien, on a tellement mangé de bonnes choses ! Menoum ! Jarret de porc braisé et choucroute à Strasbourg. Munster frit (le Munster est un fromage, pour ceux qui ne le sauraient pas), feuilleté de boudin noir aux pommes (remenoum) dans un restaurant d’Obernai, le tout accompagné de roestis (pommes de terre sautées aux lardons). On a mangé des tartes flambées (ressemble à un genre de pizza) à Riquewhir, le tout accompagné de bière de Noël la plupart du temps. J’en ai profité tandis qu’il y avait du choix ! et le vin, on en boit souvent. Pour terminer, on s’est payé de l’oie et du canard confit Chez la Tante Liesel. Quelle merveilleuse adresse : vous devez vous y arrêter si vous passez par Strasbourg (9 rue des Dentelles). Mmmm... Délicieux confort food : j’ai dû prendre une livre dans chaque fesse, mais ça me va bien je trouve. On a été chanceux, il a vraiment fait très beau ces derniers jours, mais il a fait extrêmement froid. J’ai perdu l’habitude de geler ! Finalement, l’Alsace m’a bien dépaysée (on dirait vraiment un autre pays, c’est ce que j’aime de la France).

Dans un mois, ça fera déjà un an que je suis ici avec Olivier, Macha et Scapin (la boule de poil qui me sert de chats domestiques). J’ai rien vu aller, rien vu passer, mais en même temps, on dirait que ça fait une éternité que je suis ici. Le temps est étrange. J’ai pris deux-trois résolutions pour l’année 2009. D’abord, je dois terminer mon mémoire (ehe ! ben oui, toujours celui-là !) et je voudrais écrire plus pour moi-même. C’est encourageant d’avoir une mininouvelle qui sera publiée prochainement, je me dis que je pourrais tenter le coup pour quelque chose de plus gros. J’ai plein d’idées, plein de minibouts d’histoires, le tout c’est de savoir/pouvoir les écrire. Je me dis que si je ne tente pas le coup maintenant, je ne le ferai jamais. Je voudrais être plus écologique aussi. Je fais déjà mon possible, je vais essayer de faire plus.
Bonne année!

mercredi 24 décembre 2008

Meilleurs voeux

J’ai pas à me plaindre. Je pars pour l’Alsace dans quelques heures pour quelques jours et ce sera merveilleux d’être là, de bouffer et de boire (Danielle, je ne prendrai pas le temps d’aller te voir, malheureusement. On reste en amoureux cette fois-ci. Joyeux Noël à toi et toute ta famille xxx) et de visiter tous les marchés de Noël. Tout le monde n’a pas la chance de passer Noël dans LA ville de Noël !!! Alors voilà, vous n’aurez pas mon traditionnel coup de téléphone demain matin pour savoir ce que vous avez trouvé dans vos bas de Noël, mais je prendrai plein de photos, comme ça vous pourrez voir de quoi ça a l’air, Strasbourg, à Noël.

N’empêche, c’est pas facile de passer cette période de l’année loin de ceux qu’on aime. Alors, je penserai à vous, lecteurs, et aux autres (qui ne savent pas lire, ehe !) : vos oreilles bourdonneront... Je souhaite que vous passiez un bon temps des fêtes, même si vous vous foutez de Noël, moi je m’en fous pas. Je souhaite que vous soyez entourés de ceux que vous aimez et qui vous aiment et que vous en profitiez, sans arrières pensés. Je vous souhaite de lâchez prise, au moins une fois dans l’année, de laissez de côté vos soucis et vos chicanes, vos problèmes, vos dettes, vos questions existentielles. On dit souvent qu’on se rend compte de l’importance qu’ont certaines choses une fois qu’elles ne sont plus. On le dit, mais de le vivre c’est une autre histoire : c’est vide... tous les voyages en Alsace du monde n’arriveront jamais à le combler vraiment. C’est comme un vide juste patché.

Le 24 décembre d’habitude, je me levais tôt et j’allais acheter La Presse. Y’avait plein d’histoires de Noël. J’aimais ça lire ça... y’a personne de mort (que je connais entoucas)... je vais arrêter de m’apitoyer.

Bon, j’ai pas de budget «cadeaux», mais je voulais quand même vous offrir quelque chose. Hier, en marchant dans Bonnelles, j’ai vu le plus gros chou de ma vie. Il est monstrueux ! Je trouvais ça pas mal original comme cadeau, alors je vous le donne. Y'en a assez pour tout le monde ! Passez de Joyeuses fêtes !

lundi 22 décembre 2008

La dinde ne fait rien à l'affaire

Souvent quand je file ordinaire, un évènement extérieur hors de mon contrôle survient telle la métaphore de ma vie ( ! ). Bon, je suis pas si superstitieuse... mais en fin de semaine, la métaphore était pas mal réussie.

Je vais vous épargner les détails de ma déchéance en vous disant simplement que j’ai passé une semaine de merde à m’apitoyer, à me morfondre et à me poser des questions ontologiques. Heureusement, vendredi j’allais un peu mieux, j’ai passé l’après-midi à jaser avec Laetitia et son chien Biscotte : on a bu du café (sauf Biscotte) et on est allée marcher dans la bouette du bois de Chevreuse. Il faisait beau en plus, ce qui est assez rare. Je peux dire avec assurance que j’ai profité de cette journée sur terre et régler plusieurs problèmes qui me chicotaient inutilement l’esprit. Heureusement.

Mais voilà, samedi la grisaille était de retour et j’étais plus insupportable que jamais. Apparemment, j’ai dégagé tellement d’énergie négative que les canalisations d’eau de la rue de la Division Leclerc ont explosé, juste sous le porche de notre ferme, ce qui a eu pour effet d’inonder et la rue, et l’appartement sous le nôtre. Le déluge, quoi. Les pauvres nouveaux locataires ont été chanceux dans leur malchance, ils n’avaient pas encore aménagé, mais avaient tout de même passé toute la journée à peinturer... Ils étaient en torpinouche. On s’est rendu compte du déferlement aqueux vers 22h30 seulement, alors que je sortais du four une magnifique dinde de 4 kilos farcie à la saucisse de Toulouse et aux oignons (Gautier, je suis toujours tes conseils).

Quand je suis arrivée ici, je trouvais souvent que les Français n'étaient pas à leur affaire, au travail surtout, qu'ils étaient lambineux, égoïstes, qu’ils se dégagaient toujours de toutes responsabilités, qu’on avait pas de services, que ça «fonctionne mal», que c’était mal «géré», alouette... En fait, c’est seulement différent et j’ai appris à faire gentiment ce qu’on me demande pour obtenir ce que je veux, plutôt que de passer des heures à dire que «ça pas d’allure !!!» Mais je ne sais toujours pas quoi penser du fait qu’on vienne réparer sur le champ une canalisation d’eau explosée en pleine nuit. D'un côté, je me dis : wow, quelle efficacité ! Bravo ! C’est pas à Montréal qu’on verrait ça (une année, l’eau a coulé dans ma rue pendant trois jours et trois nuits, en plein hiver sans que personne ne déplace son cul pour venir évaluer la situation...) D’un autre côté, j’ai pas vraiment envie d’entendre un bruit de marteau piqueur à 2h00 du mat’, voyez-vous... surtout quand la canalisation à réparer en question se trouve dans le sol juste en dessous de la fenêtre de ma chambre à coucher. Eh oui, un chantier s’est monté en quelques minutes pour réparer la fuite en pleine nuit. Scies, marteaux piqueurs et pelle mécanique (!!!). Les Français du service de l’eau ont fait un énorme trou et se sont obstinés entre eux jusqu’à 6h00 du matin sur le pourquoi du comment de la fuite, comme dans les films français. Présentement, ils semblent déjà avoir réglé le problème et sont en train de combler le trou. Je n’ai même pas eu le temps de prendre une photo ! Trop rapides, les Français !

Il faut savoir qu’ici, ce sont les particuliers ou les propriétaires qui paient l’eau (au débit) qui, de surcroît, coûte plus cher qu’au Québec, où l’on est simplement taxés, si je ne me trompe. Quand survient un problème, vaut mieux le régler rapidement parce que ça fait gonfler les factures. Alors, je n’ai pas chialé, j’ai plutôt ricané, même si ce n’était pas drôle... Maintenant, on a une plage sous le porche, et les voisins, chanceux, en ont une dans leur appart. L’eau a fait remonter plein de sable. Moi qui m’ennuyais de la Corse... L’inondation aura eu du bon.

Morales de cette histoire :
Vaut mieux être de bonne humeur que de faire éclater les canalisations de la rue de la Division Leclerc, parce qu’après ça nous empêche de dormir.

Quand la plage se pointe chez toi sans prévenir, c’est qu’il est temps de prendre des vacances.

samedi 13 décembre 2008

Kiwi, de Daniel Danis - Une histoire de canards et de lumière, y paraît...


Hier soir j’ai eu la chance d’aller voir à nouveau une pièce de Danis, Kiwi, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris (10 euros le billet : j’étais morte de rire). La pièce a été créée à l’automne 2007 et cette production tourne depuis quelques temps en Europe francophone, je n’arrive pas à savoir si elle a été jouée au Québec (je ne cherche pas trop, j’aime bien me dire que j’ai un scoop !) J’avais quelques réserves avant de me rendre au théâtre. Dans le répertoire du CEAD, il est indiqué sur la fiche de la pièce qu’elle est destinée au 12 ans et + ... ouin. Je me suis souvenue que les pièces de Danis mettaient souvent en scène des personnages-enfants, et je ne voyais pas pourquoi celle-ci serait moins bonne que les autres parce qu'elle était supposément écrite en fonction d'un public adolescent. Effectivement, je n’ai pas regretté mon voyage à Paris.

Kiwi, c’est le nom d’une petite orpheline qui a onze ans au début de la pièce qui raconte son histoire et celle de Litchi, son «mari», dans la «famille» peu orthodoxe composée d’enfants de la rue. Ironiquement, tous se sont rebaptisés en se donnant des noms de fruits ou de légumes, nomenclature apétissante et fertile qui jure pathétiquement avec l’ambiance glauque de la misère et de la cruauté. Chassés de leur bidonville sous prétexte que la ville qu’ils habitent fait le ménage en prévision des jeux olympiques, les enfants s’organisent une société à leur manière dont le quartier général est un ancien bunker, la maison sous la terre, et se prostituent, à la maison noire, pour gagner leur pain et l’argent nécessaire pour acheter leur rêve, la maison de pierre.

J’aime me faire raconter des histoires et j’ai l’impression que les textes de Danis ont été écrits exactement pour satisfaire ce besoin viscéral de fiction humaine qui détermine les hauts et les bas de mon existence depuis ma naissance. Kiwi est un texte particulièrement touchant, encore une fois, très narratif, baigné d’une poésie libérée de tous les tabous des grammaires, où les mots-images, même ceux qui n’existent pas, deviennent envisageables et prononçables. Les personnages nous plongent dans leur histoire en nous la racontant plutôt qu’en la mimant, le dialogue direct entre eux étant pratiquement inexistant. Les conversations sont la plupart du temps rapportées, ce qui nous oblige à imaginer une grande part de l’action. J’ai l’impression que ça renforce notre position et notre rôle de spectateur puisqu’on a droit à plusieurs points de vue. Le spectateur doit assembler lui-même ces voix pour créer l’histoire. Bref, voir du Danis me donne l’impression que je suis en train de lire un livre. Deux plaisirs en un, donc.

En cela, ses textes ont la réputation d’être difficiles à mettre en scène. Pourtant, c’est bel et bien du théâtre, il n’y a pas de doute là-dessus. Je ne suis pas spécialiste de la mise en scène des textes de Danis, mais celle que j’ai vue hier était particulièrement impressionnante, peut-être parce que c’est l’auteur qui l’a conçu. Rien d’autre sur scène que deux écrans blancs. Le spectateur est plongé dans le noir et regarde la pièce, filmée sur scène en direct et en nocturne par un caméraman et projetté sur les toiles. En se servant de la technologie, Danis questionne les possibilités de la mise en scène. Les acteurs sont présents sur scène tout en ne l’étant pas pour le spectateur qui ne les aperçoit que par le truchement de la vidéo. Filmé la plupart du temps en gros plan, la caméra nous permet paradoxalement de mieux voir les acteurs et de nous rapprocher des personnages qu’ils incarnent, de vivre l’exigüité des lieux, propres et figurés, qu’ils sont forcés d’habiter, mais aussi de ressentir leur amour fraternel, la compréhension et l’entraide dont ils doivent faire preuve au jour le jour pour s’en sortir. La noirceur de la mise en scène met en lumière l’espoir qui portera finalement les personnages jusqu’au dénouement de leur cauchemar, dans un chez soi survolés par les canards et la lumière. Une récompense équivoque qu’ils auront payée de leur innocence.



*****


La technologie a perdue de sa «nouveauté» au théâtre. J’entends par là qu’il n’est pas rare que les metteurs en scène explorent les textes de théâtre avec des moyens qui dépassent le genre dans ses traditions. Ce travail d’exploration est remarquable pour moi, peu importe la qualité du résultat : il est tout à fait légitime de chercher à approfondir les textes de théâtre en usant de moyens techniques, qui sont par ailleurs de plus en plus accessibles et complètent souvent à merveille la dramaturgie d’un auteur, comme ça été le cas pour Kiwi. N’empêche, il semble qu’il y aura toujours des gens qui penseront être les seuls sur la terre à explorer les possibilités du théâtre, comme ces deux inconnues assises derrière moi, hier soir. Dégoutée dès la lecture du programme, une des deux femmes a sifflé amèrement à son amie : «Du théâtre-filmé... Tout le monde te copie maintenant ...»

vendredi 12 décembre 2008

Perdue dans'brume ou pétage de coche, je m'en fous

J’ai encore failli mourir ce matin. Je commence à être tannée, ça m'arrive à peu près une fois par semaine.

Depuis quelques jours, une brume épaisse persiste à engloutir le paysage mort de ma région parisienne. C’est ben beau... ça cache le brun-bouette des champs à moitié mort et comme il fait froid, du givre se dépose sur les arbustes, branchages, bocages et autres brindilles en bord des routes. Quand je suis de bonne humeur, je trouve que c’est «très mimiiiiiii !», surtout qu’il n’y a pas de neige et que ça me manque cruellement. Autrement, je déteste, comme la plupart des gens ordinaires, sortir au beau milieu d’un film d’horreur... c’est laid et humide. Ark.

Étant donné que je suis dépendante de ma voiture, la brume me fait deux fois plus chier. Hier soir, je suis allée reconduire mon époux à son entrainement de rugby, et été obligée de passer en char par la campagne horrifiante et brumeuse. L’espèce de brouillard avait gelé les rues. Comme la plupart des conducteurs en Ile-de-France, je n’ai pas de pneus d’hiver sur mon char... ce que je regrette amèrement. Franchement, c’est pas parce qu’il neige pas qu’on a pas besoin de pneus d’hiver, surtout qu’il fait pas mal frette je trouve... Entoucas, c'est trop cher de toute façon et comme c'est pas obligatoire... Les ronds-points sont supers glissants et ça me fait chier. En plus, j’ai tout le temps un épais qui me suit dans le cul. Y sont pas ben les gens ici. Qui c’est qui leur apprend à conduire coudonc ?!? Tout le monde sait ça qu’il faut pas suivre quelqu’un dans le cul en char !!! Pourquoi ils le font pareil !? Dans la brume en plus ? Quand ça glisse en torpinouche ? Ça me dépasse. Belle gang de caves.

Mais c’est pas ça, tantôt je suis allée chercher des croquettes pour mes chats qui meurent de faim depuis qu’il y a de la brume, parce que je veux pas trop sortir. Pour aller au magasin de croquettes je dois emprunter un grand droit entre Limours-en-Hurepoix et Gometz-la-ville. Ce grand droit fait à peu près 3-4 km, c'est pas très long... mais le jour du premier novembre, il y a des gerbes de fleurs pratiquement tout le long de la route à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie là... La limite est de 90 km/h, mais tout le monde roule à 120. C'est très dangereux. Par beau temps, c’est pas très grave, on me dépasse et je m’en fou. Moi je dépasse jamais, parce que même si c’est un grand droit, la visibilité est très très très mauvaise et les gens roulent trop vite, j’ai peur de me faire prendre au dernier moment dans un face à face mortel. Et les gerbes de fleurs sont après tout un méchant avertissement... Mais c’est pas tout le monde qui pense comme moi... En revenant, avec mes 10 kg de croquettes (ça devrait me durer un bon bout de temps, comme ça mon espérance de vie va augmenter), quelqu’un a décidé de dépasser la voiture qui s’en venait devant moi en sens inverse alors que la brume nous empêche de voir à 20 pieds devant nous. Crisse, je l'ai vu à la dernière minute, à cause de la brume, et j’ai été obligée de ROULER DANS LE CHAMPS D'À CÔTÉ À 90 KM/H AVEC DES PNEUS D’ÉTÉ pour l’éviter. Gros épais. J'en shake encore.

jeudi 4 décembre 2008

Simon ne te fourre pas

... sur le Post-mortem du slocheux, dans les commentaires.

Suivez le lien si vous croyez au Père Noël!

mercredi 3 décembre 2008

Père Noël me fourre

Ah ! Ce Simon Poulin ! Quel badineur ! Quel enjôleur ! QUEL ESCROC ! L’Arsène Lupin de la blogosphère a persisté et signé la deuxième fin de son blogue lundi... Ma foi, je suis séduite, encore une fois... mais pas pour les mêmes raisons. Mon slocheux chéri a déjà fait un topo sur les points forts et faibles de l’épisode 2 de cette saga, je ne reviendrai pas là-dessus, et j’ai moi-même dit ce que j’avais à dire il y a quelques mois déjà.

Non. J’aimerais aller au-delà (je ne sais pas si j’y arriverai).

Simon Poulin, après avoir dévoilé au monde entier (aha !) que son histoire était de la frime, a posté des vidéos d’un certain Franco Fiori, l’imposteur des médias, sur son blogue ce matin, le tout pour qu’on comprenne mieux son projet (c’est ce que j’ai compris du moins). Quel farceur, ce Fiori ! Enfin, nous vivons à l’ère de l’imposture. Si on veut bien y croire, on peut dire que tout est faux. Pour survivre, dans ce monde surpeuplé de crosseurs, soit on reste passif et on se laisse porter par les faussaires qui nous font rêver, soit on cherche à tout prix la vérité, soit on crie à l’imposture. Une chose est sûre, il semble que l’être humain ne peut pas rester dans l’ignorance, dixit les billets et la multitude de commentaires tous plus étranges les uns que les autres qui ont été publiés après la soi-disant révélation de la véritable identité de mon ami imaginaire Simon Poulin. Tout le monde est content d’avoir tiré sur la fausse barbe du Père Noël et d’avoir reconnu le visage mon oncle chose. Maintenant, on peut lui en vouloir pour toute la vie de s’être travesti, se dire «ah ouin... de toute façon j’avais reconnu ses souliers quand y’é entré» ou bedon rire à gorge déployée une fois le choc absorbé. La dernière option me semble la plus appropriée.

Papa me fourre, c’est un blogue-bédé, Simon Poulin, un personnage pseudonyme. Depuis que Simon a publié les vidéos : plus de bédé, plus d’auteur. Papa me fourre est un canular de première (eille Simon, t’aurais dû attendre le 1er avril)... Quand vous lisez un livre, volontairement je veux dire, quand personne ne vous force à lire un livre, vous exclamez-vous après avoir lu le dernier mot de la dernière phrase : Quel imposteur cet auteur ! Quand vous allez au théâtre, est-ce que vous vous répétez à tout moment que c’est une représentation de la réalité ? ... Ah ça marche pas parce que c’est un livre, parce que c’est du théâtre... Les blogues, c’est pas pareil. C’est dangereux, la liberté, et on ne sait jamais qui se cache derrière un blogue. Tout le monde est fourré.

Ben voyons donc, pensez-vous que Suivi des coups de tête c’est ma vie ?

Autre fait divers croustillant, beaucoup de gens n’ont pas trouvé ça drôle que Simon Poulin soit un personnage, vu qu’il disait s’être fait violer par son père dans son enfance, que plus personne n’allait croire les gens qui se libèrent de leur abus sur leurs blogues. C’était plus drôle de croire que c’était vrai ? Belle gang de malades.

Dans le dernier billet que j’ai écrit à ce sujet je disais que sur le blogue de Simon on trouvait le pire et le meilleur au même endroit, que c’était une allégorie de l’humanité. Je corrigerais maintenant en disant que c’est une allégorie de notre société-spectacle avide de scoops et de coups de théâtre. Sur ce, si vous n’avez pas encore lu Papa me fourre, courrez-y avant que quelqu’un ne censure cet impausteur.