vendredi 1 août 2008

Le rêve prémonitoire de Karine Dufour, ou comment, inopinément, la vie est ben faite

22 juillet 2008, il est 8 heures. Karine Dufour est chez elle et se prépare pour une autre journée de travail acharné. Le téléphone sonne. C’est moi qui appelle, ça fait deux heures que je magasine en braillant les prix des billets d’avion pour Montréal.
- Qu’est-ce que vous faites cette semaine?
- ... Est-ce que tu t’en viens?
- Ouais...
Là, je file mal, mais Karine prend quand même le temps de me raconter qu’elle a rêvé qu’elle allait me chercher en ville, que j’avais pris l’avion, que je revenais (!) Elle en revenait pas. Y’a de quoi. Ça faisait quelques jours que je rêvais, moi aussi, que je revenais à Montréal.
- Ben, tu vas venir avec nous autres voir Paul Mc Cartney! Eille, pis tu vas être là pour le show de la Bobosh Rock*!!!


Pouvais pas mieux tomber : voir Paul et mourir; ressusciter, et chanter dans la Bobosh. Les deux plus grands rêves de ma vie. Je trouvais que mon down était cool finalement... Ouais, c’était les 10 jours les plus intenses de ma vie. Je pourrais vous raconter mon attente de 15 heures dans la foule pour voir Paul (tellement pognés qu’on faisait des rondes pour s’assseoir), nos répétitions pour la Bobosh (rock on), les steaks (Merci papa, Sandra et Franki), les 3-4 poutines et le hot-dog all-dressed que j’ai mangé dans la semaine (merci junk food d’exister), mon brunch (thérapeutique) avec Marilou (Merci!), notre take-out du St-Hubert, dégusté au Miami (Merci Val!), l’humidité typiquement Montréalaise (Merci l'été), mon magasinage pour ma robe de mariée (c’est trouvé yeah! Je suis full equiped. Merci maman!), comment Véro et moi avons perdu la voix après notre show rock (merci Véro d’être toujours aussi solidaire), l’Isles-aux-Coudres que je n’avais pas vue depuis longtemps, mes deux pieds dans le Fleuve St-Laurent et nos rides de char (Merci Pascal, Nadia, Stéphane de m’avoir promené partout). Je préfère vous parler de mes amis (qui sont vraiment les meilleurs du monde), qui ont toujours été là (...le curseur clignote, je sais pas comment vous témoigner mon amour... Voulez-vous m’épouser?!?) et qui me manquent affreusement depuis le mois de janvier. Juste de les voir, ça a cassé mon bad trip. Je sais pas si c'est l'urgence de profiter qu'on soit ensemble ou simplement le hasard qui a fait que mon voyage était surréaliste et complètement fou, par moment j'arrivais pas à croire que j'y étais... follement agréable comme séjour, mais quand même, c’était assez épuisant... pas trop de rêve prémonitoires comme ça, s’il-te-plaît, hein, Karine...


J'ai quitté pour la première fois Montréal à la lumière du jour, ce qui m'a permis d'admirer la majestuosité du Fleuve St-Laurent (c'est kitsh comme phrase, mais c'est tellement vrai que c'est beau!) Je suis revenue mercredi matin en France et j'ai eu le privilège de voir, par le hublot, la tour Eiffel dans un nuage de smog (j'ai essayé de voir Bonnelles, mais je pense que c'est trop petit (hihihi)). N'empêche, ça avait quelque chose de charmant. Chéri (qui s’est ennuyé pas mal) ne pouvait malheureusement pas venir me chercher à l’aéroport, mais entre les quidams qui avaient tous les yeux rivés sur la sortie des douanes, j’ai aperçu un visage bien connu. Souriant jusqu’aux oreilles, les cheveux dans le vent et le teint frais sous les plus gros verres fumés de star que j’ai jamais vu de ma vie, il m’attendait les bras ouverts, mon Optimisme, m’a dit qu’il essaierait de pas me lâcher, qu’on allait travailler fort, sortir plus souvent et recommencer à faire du jogging, question d’évacuer les trois poutines de la semaine... L’entraînement a d’ailleurs commencé sur-le-champ : sur le chemin du retour, il m’a regardé transporter mes bagages...


*Quand une image vaut mille mots... (À ceux qui ne m'ont jamais vu de leur vie (Salut Jo!) je suis au centre)

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