lundi 27 octobre 2008

Post-trauma

Ça y est, je suis redescendue sur terre. Ça fait du bien, je commençais à avoir le vertige : c’est fatiguant, flotter sur un nuage rose, les contes de fées et tout le tra la la. C’est fatiguant parce que c’est pas tout à fait réel... je veux dire, il faut se maintenir dans une position de béatitude épanouie et pour ce faire, il faut le créer, l’enrobage euphorique qui nous transporte, il n’existe pas tout seul : si j’avais pas mis trois couches de make-up, mes cernes auraient paru sur les photos, et ça, c’est pas beau beau. Heureusement que j’ai la bonne humeur facile, parce que plusieurs éléments se sont réunis dernièrement pour me mettre en crisse. Comme ont dit Karine et Nadia après la journée intense de décoration de la salle de réception : On a bien fait ça, personne s’est chicané !!! Une chance, oui... parce que j’aurais occis sans pitié les protagonistes d’une présumée querelle.

J’aurais voulu être moins stressée. À un moment donné j’ai comme perdu le Nord. En allant chercher Marilou et Éric à la gare, la veille dudit mariage, je me suis mise à brailler comme un veau et j’ai pas pu me retenir devant eux : Chus pu capaaaaaaaaaaaable ! C’était trop, j’avais hâte que ça finisse, enfin. Je m’en foutais de la cérémonie, d’être belle ou pas le lendemain, que la salle soit bien décorée. J’avais envie d’aller prendre un café en ville avec un bon livre et de magasiner autre chose que des assiettes en plastique et des nappes en papier. Je me disais que ça n’avait pas d’allure de faire autant de sparages juste pour un bout de papier qui allait nous permettre, à mon Époux et à moi, de pouvoir rester ensemble, dans le même pays, genre. J’aurais voulu être moins stressée parce que je me souviens beaucoup plus de la veille (qui a été pas mal chiante), que du jour de mon mariage (et non, ce n’est pas la boisson qui a causé un tel trou de mémoire : j’ai commencé à être soûle à trois heures du matin...). Peut-être que ça me reviendra avec le temps. J’ai le chic pour oublier les mauvais moments de mon existence.

Je ne regrette rien, évidemment. Avec du recul, je peux dire que j’ai apprécié chaque moment. Je voulais raconter le cours des événements, mais on dirait que j’ai pas envie de me remettre dedans pour le moment (!), je savoure la paix qui est de retour dans ma tête. Je vous sers quand même un petit top 10 des faits les plus intéressants. C’est plus original et moins roman-fleuve.

1. Détail saugrenu, mais important, un mariage, ça coûte cher, même si tu veux faire ça simple : malgré tout, on est rentré dans notre argent. Alleluia.
2. Un de nos invité s’est amené avec un appareil Polaroid à notre mariage, ce qui fait que j’ai des polaroids de mon mariage ! Yeah !
3. La cornemuse, dans les rues de Bonnelles, ça résonne en ta... J’avais le frisson.
4. On voulait de la musique irlandaise pendant le vin d’honneur, mais c’était trop cher d’engager un orchestre. Le joueur de cornemuse nous a fait la surprise, il a invité deux de ses amis qui jouent de la flûte et de l’accordéon. C’était magique, merci.
5. J’ai découvert que je jiggais mieux en talon haut. En running shoes, je suis pas capable.
6. Au souper : après l’entrée, les maîtres d’hôtels nous ont apporté le plat principal (magret de canard, c’était délicieux) et mon père a dit «Quessé ça ?!?» Je lui ai répondu «du magret de canard» et il a dit « Nenon, mais je pensais que ce qu’on venait de manger c’était le plat principal...» Vive la France, pays de la bouffe.
7. C’est Karine Dufour qui a attrapé le bouquet (qui était vraiment lourd, j’avais peur d’assommer quelqu’un en le lançant) et Simon Lemire qui a eu la jaretelle. Deux Québécois... ma gang de vous autres...
8. Allez voir le vidéo d’une des cartes de souhaits qu’on a reçue.
9. J’ai eu un enterrement de vie de fille À-la-Française, (en plus de mon séjour à Londres À-la-Québécoise). Ils m’ont déguisée en guedaille (j’aurai les photos sous peu). Dans le RER en direction de Paris, j’ai dû demander à des inconnus du genre masculin de m’écrire une dernière déclaration d’amour sur un rouleau de papier de toilette (notez qu’en France, la plupart du papier de toilette est rose, trop kitsch !) On est descendue près de l’Arc-de-Triomphe, et y’a du monde (des touristes russes surtout ?!?) qui voulaient se prendre en photo avec moi !!! Je suis vraiment une star. Ensuite, on est allé dans un hammam pour passer le reste de l’après-midi. J’ai eu droit à un gommage, et privilège de la future mariée, à un massage indien. C’était vraiment une belle journée.
10. On est allé faire nos dernières commissions avant le mariage au Shopi à Bonnelles et le caissier, en m’entendant parler sûrement, me dit : «C’est vous qui avez écrit le billet sur Mamie Nova ?» ... J’ai enfin pu mettre une face sur mon lectorat Bonnellois.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Et puis, comment s'est passé la danse carrée?

Rachel a dit…

on a pas fait de plongeuse... Y'avait des musiciens irlandais comme je disais et on a fait un cercle circassien (ils nous ont montré comment) c'était cool... et moins compliqué!

Anonyme a dit…

Très bien! Ben tant mieux! Et encore une fois félicitations... T'avais l'air heureuse sur tes photos, du moins c'est ce qu'il en ressort!

Danger Ranger a dit…

Moi aussi, je jigge mieux en talons hauts. Enfin, je présume. Je sais pas jigger donc c'est sûr que je le fais mieux en talons hauts.

Anonyme a dit…

Wow! Quand je m'ennuirai de toi, j'écouterai ton magnifique rire (ça me rappelle les clopes devant le Jean-Brillant ahah) devant ta carte-qui-chante!

Le ci-haut mentionné lectorat de Bonelles a pas trop mal réagi suite à tes propos scaaandaaaleux sur Mamie Nova ?

Rachel a dit…

non tout le monde est d'accord avec moi ça a l'air ;)

Anonyme a dit…

Taboire!!!! Moi, je me suis mariée à la mairie de Sélestat, il n'y avait aucun québécois, personne de ma famille, ni amis... que la petite famille de mon mari et quelques amis, on n'était pas plus de 15 en tout!!! Les beep-beep provenaient de 5 voitures et nous avions juste un pain surprise et du champagne... Ca a passé vite, vite, j'ai téléphoné à mes parents, mes enfants... et ça a été fini!!! Je te trouve franchement chançeuse, parce que même si c'est un peu quétaine, on en rêve toutes de vivre ça!!!! C'est un peu le conte de fées auquel on rêvait petites!!!

Bon, je repense à moman et popa dans la petite vie qui avaient deux chambres d'hôtel dans deux hôtels différents pour fêter leur nuit de noces!!

Nous deux, on était ensemble, tous collés, et on était bien!!!

Bisous