mercredi 25 juin 2008

Rendez-vous de la Nation


On est arrivés hier vers 18h30, rue Pergolèse, dans le 16e, où se trouve la Délégation du Québec à Paris. Une partie de la rue avait été fermée pour l’occasion (imaginez le bout de la rue Marianne entre St-Denis et Rivard... c’était à peu près grand comme ça). C’était écrit «Québec» en gros sur une banderole accrochée entre les blocs appartements et il y avait plein de petits drapeaux qui ne flottaient pas au vent, parce qu’il n’y en avait pas. Des gros speakers nous renvoyaient les vieux hits de Marjo, de Gerry Boulet et d'Éric Lapointe. J’étais surexcitée de me trouver parmi autant de Québécois.


Tous les ingrédients pour une bonne St-Jean étaient réunis : il faisait 40° degrés à l’ombre, y’avait plein de Québécois habillés en bleu ou portant une cape-drapeau-du-Québec, la fanfare était pas super bonne (en fait c’était vraiment plate comme fanfare... déguisés à la mode Louis XV, on aurait dit qu’ils étaient pas contents d’être là), on a rien vu du show de l’école de cirque du Québec et on a seulement entendu Caïman Fu, le stage étant dans la cour intérieure de la Délégation, il faisait beaucoup trop chaud là-dedans pour pouvoir en profiter. On a vu deux ou trois fuckés de la St-Jean (dont deux Français fatigants du Couchsurfing Project, qui nous ont pris dans leur bras en nous disant qu’ils nous aimaient), Mélanie a renversé sa bière sur sa jupe, et durant la demi-heure où on a fait la queue pour une Maudite tiède et broutteuse à 4 euros, moi j'en ai reçu sur le bras (que j'ai léché ensuite). On a passé la majeure partie de la soirée évachés dans le gazon du parc d'à côté à boire notre bière et à discuter de choses et d’autres, passant allégrement de l’Holocaust aux régimes minceurs, de l’identité québécoise aux toilettes chimiques de la St-Jean à Québec. «Ça pue autant qu’à Montréal», ai-je entendu en allant à celles de la St-Jean de Paris... effectivement. On se sentait chez soi, quoi, en plus c'était plein de Français... sauf l'architecture, on se serait cru à une fête de quartier sur le Plateau Mont-Royal. Pour ajouter du glamour à la soirée, j’ai fait la connaissance du petit neveu de Gaston Miron (lequel a malheureusement la réputation de se câlisser de son aïeul poète) et des petits enfants de Fernand Ouellet (supers cools).


Pour finir, j’ai passé par dessus une mini clôture et j’ai réussi à déchirer mon pantalon neuf, et ce matin, j’ai mal à la tête (ce pourquoi j'ai la faiblesse intellectuelle de ne pas vous livrer mes réflexions sur les effets socio-culturels qu'une St-Jean-Baptiste parisienne ont sur ma condition d'expatriée)... quand je vous parle d’une vraie St-Jean.

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