mardi 5 février 2008

«la mort est sans bagage» Je ne suis pas morte, donc j'avais des bagages...

Tout d’abord, je dois avouer qu’au cours de ma courte vie, je n’avais jamais pensé que je pourrais quitter le Québec sans avoir au préalable un billet de retour, que j’aurais conservé précieusement, comme un contrat qui me garantissait un cocooning éternel. Et maintenant, voilà déjà une semaine que je n’y suis plus, que je n’ai pas l’intention de revenir avant le mois d’août pour déposer mon mémoire (si cela se peut...ceux qui font leur maîtrise comprendront que je n’ai pas tout à fait le contrôle sur mon inspiration). Je suis de celles qui pensent que la vie c’est dangereux quoi qu’on y fasse, qu’il faut se jeter à l’eau, presque mourir, risquer de tout perdre, juste pour voir... À ceux et celles qui voudraient comme moi tenter la même existence, je leur conseille de faire du yoga et de la méditation pour maîtriser leur stress. Après avoir passer un mois à planifier un départ sans retour, je dois dire que j’ai plus l’impression d’avoir tout perdu que tout gagné, alors je souhaite que le meilleur reste à venir. J’ai mon amoureux et mes chats, c’est tout ce qui compte. (J’ai aussi 30 kilos de livres et de photocopies, poids coûteux de mes recherches fructueuses...).
Parlant de chats, soyez prévenus si vous voulez que vos chats soient de grands voyageurs: ça m’a pris deux heures les récupérer aux douanes françaises. À la zone cargo, nous sommes entrés au bureau de Servisair où on nous a remis un formulaire à faire remplir par un agent douanier qui se trouve dans le bâtiment d’à côté. Pas plus d’informations... pas de précision sur l’étage ou de numéro de local. Arrivés dans ce fameux bâtiment, nous sommes montés au premier étage et nous nous sommes retrouvés au beau milieu d’un corridor de deux kilomètres de long (1 km vers la gauche, 1 km vers la droite). Les gens à qui nous avons demandés de l’information nous disent d’attendre devant cette porte (fermée) en face de l’escalier, nous spécifiant au passage que le gars qui s’occupe des animaux n’est jamais à son bureau... J'ai demandé le numéro de téléphone de l’absent en question et on m'a montré un camion noir dans le stationnement (10 km2...) «le numéro de téléphone je ne le sais pas, mais il est écrit sur ce camion». Super. Suivant l’instinct de maman chat qui sommeille certainement en moi, je me suis dis «ça a pas de maudit bon sens» et j’ai marché dans le corridor à la recherche des douanes françaises. Après 10 minutes de marche, j’ai trouvé (je le savais que ça avait pas d’allure d’attendre devant une porte fermée...). Un agent a à peine regardé mes papiers, a signé mon formulaire et m'a dit de retourner chez Servisair. Finalement, ça coûte 55 euros. Le gars de Montréal s’était bien gardé de me le dire. Je sors ma mastercard en me disant qu’on s’en fout, je veux juste mes minous. Vive la France, ils ne prennent que les paiements comptants ou par chèques (???). Cours au guichet automatique (à l’autre bout du stationnement de 10 km2), paye la rançon pour les chats. Maintenant il faut attendre dehors avant que le rideau de l’entrepôt s’ouvre. Je remplis un autre formulaire qui dit que j’ai reçu mes chats en bon état, alors que je ne les ai pas encore vus. Et voilà la méga cage qui arrive ! Le gars qui la dépose par terre nous dit «faut peut-être leur mettre une couverture quand y font des cochonneries... Aha !». Hein? Je regarde dans la cage. Mes chats étaient tellement collés qu’on aurait dit juste une grosse boule de poil avec deux têtes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Grosse macha qui était toute boulonnée sur l’autre…ouhoooooooooou!!!!

Esti de francais de marde !!!! Ils faut le dire, ils ne sont pas maître de l'organisation... hahahaaaa, je me rappelle un peu des frustrations!!

Eric as "L'ancien maître de Macha"

Anonyme a dit…

Alors là vraiment je viens de trouver le Klondike. Je suis à la fois surpris et émerveillé ébloui même par ta métrise littéraire!! Je savais que tu étais bonne mais en plus les textes sont pleins d'humours et de savoir. Les histoires sont captivantes, on dirait un film!!

Bravo, ne lâche jamais tu as tout ce qu'il faut pour réussir et laisser ta marque.

PS: j'envoie ça à tous mes amies!

LOL
Papa