samedi 5 juillet 2008

Dernières fois en mode playback

Ça y est, c’est fait : je suis allée à Paris en Renault-Laguna-vert-émeraude. Le voyage était à la hauteur de sa réputation. Si vous cherchez l’enfer, il se trouve tout le long du périphérique intérieur, Paris, France, et dans toutes les rues du 18e arrondissement, où j’ai cherché, en vain, un parking gratuit. Ça aurait été plus simple de rester stationnée dans la place payante (sans payer) que j’avais trouvée presque en face de l’appart de Sam et Mélanie, qu’ils ont d’ailleurs quitté hier pour retourner à Montréal (je n’ai plus de permanence québécoise à Paris. J’aurais dû abuser davantage de leur hospitalité, ça n’a pas adonné; je me vengerai sur les prochains erasmus...) J’ai récupéré plusieurs objets sacrifiés aux prix d’un retour plus léger et donc moins coûteux: une imprimante (photo, c’est cool), plein de cahiers et de porte-folio, une poubelle assez étrange, mais qui joue son rôle à merveille, une bible (!), un sac de revues, des débarbouillettes, des épices et d’autres restant de bouffe non-périssables, 3-4 plantes et un sac plastique plein de carambars aux saveurs inusitées (Merci!!!). Je réitère: on a ce qu’on mérite dans la vie. J’avais moi-même donné tout le contenu de mon garde-manger à des amis avant de quitter Montréal.

Trouvez un parking gratuit, ouais... courage. Malgré toute la petite monnaie qui traîne dans le fond de votre sacoche, il n’est pas possible de se stationner sans carte magnétique parisienne de stationnement (disponible dans tous les bureaux de tabac). Trop pressée (et de toute façon trop cassée) pour aller m’acheter une carte, j’ai pris mon optimisme par le bras et l’ai assis à la place du co-pilote. Il faisait environ 35° mardi dernier (donc 45° dans la Laguna), j’étais déjà trempée avant de me rasseoir dans la voiture. Je ne me souviens plus combien de fois j’ai tourné à droite. Je trouve finalement une place sur un viaduc, où il y a plein de place, ce que je trouve étrange. Je demande alors à un livreur (en disant en premier que je n’étais pas de Paris (AHAHHAA! Comme si ça paraissait pas!) si je peux rester parkée là, mais il n’a pas le temps de me répondre qu’ un chauffeur de taxi robeu (arabe) qui passait par là s’arrête et me crie de sa voiture que j’allais être remorquée à coup sûr. J’ai quand même remercié le livreur, et suis allée reprendre les rênes de mes 7 chevaux, pour 40 bonnes minutes de cassage de tête (à 1,50 euros/litres d’essence). C’est beau Paris, mais je me suis tellement perdue que j’ai dû remettre en marche le GPS (l’optimisme avait fondu sur son siège) pour finalement revenir me parker à peu près au même endroit qu’en arrivant, au risque d’avoir une contravention (que je n’ai pas eue : yé). En ressortant de la voiture, je me suis dit : regardez-moi Parisiens de Montmartre, je suis la reine du wet t-shirt... et aussi du wet short. J’étais mignonne, y’a pas de doute. Si ça n’avait pas été indécent, j’aurais tout enlevé tellement j’avais chaud. J’ai mis tellement de temps à me stationner que Sam et Mel pensaient que j’avais filé avec leur trucs (j’avoue qu’à un moment donné, j’y ai pensé...) sans revenir prendre mon café (et mon verre de 7up grenadine, vu qu’il faisait chaud à boire du café), et surtout sans leur dire au revoir. On a parlé de choses et d’autres en sachant très bien que c’était la dernière fois avant longtemps qu’on pouvait s’admirer la bouille. Je pense que je comprends mieux mes amis maintenant, ceux qui ont compté et profité avec moi des derniers jours que j’ai passés à Montréal. C’est affreusement triste de se quitter, même quand on se connait pas tant que ça. J’avais le motton quand j’ai regardé dans mon rétroviseur les deux amoureux, bras dessous, bras dessous, retourner vers le 122 Ordener, qui faisait déjà pour moi parti des souvenirs. Deux dernières fois donc... enfin, j’espère... parce que les adieux aux amis sont certainement les seules et uniques raisons qui justifient que je risque la vie de mon char à Paris.

Aucun commentaire: